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L'ascension irrésistible du numéro un mondial de l'acier s'enraye. Voici les cinq points noirs d'un groupe qui n'inspire plus confiance.
Qui a encore confiance en ArcelorMittal ? En confirmant la fermeture définitive des deux derniers hauts-fourneaux lorrains, à Florange (Moselle), le groupe a fait l'unanimité... contre lui. Des salariés aux habitants de la vallée de la Fensch, en passant par les politiques, tous se sentent floués par les promesses non tenues de Lakshmi Mittal. La défiance envers le groupe s'étend désormais aux investisseurs. Le cours de Bourse du numéro un mondial de l'acier a été divisé par cinq par rapport à son plus haut : il est retombé à son niveau de 2006, année de l'OPA de Mittal sur Arcelor.
La dette du groupe dépasse les 23,2 milliards de dollars (un peu plus de 18 milliards d'euros), davantage que sa capitalisation boursière. Les agences de notation viennent de dégrader la note d'ArcelorMittal, qui a annoncé sa première perte trimestrielle, chiffrée à plus de 700 millions d'euros. Si la chute de la demande en acier fait vaciller les autres sidérurgistes, force est de constater que la course à la taille du sidérurgiste ne se traduit guère en termes de performances. En juin, il a été relégué à la seizième place du classement des grands aciéristes mondiaux par le consultant World Steel Dynamics, sur la base d'une liste multicritère exigeante. Revue de détails des handicaps du groupe.